FORT COMME UNE FOURMI
1. Tout était parti de cette réflexion de Lubin ce jour-là :
– Papa, tu es fort comme une fourmi, avait-il affirmé…
2. Papa fut bien surpris. Il ne savait pas que les fourmis étaient fortes… Il décida de mener une enquête.
3. Il alla d’abord voir la coccinelle. Mais la coccinelle était en train de traire ses pucerons.
4. Il décida ensuite de tenter sa chance auprès du moustique. Malheureusement, le moustique était en train de vacciner la famille bourdon !
5. Il pensa bien à trouver la cigale, mais la cigale chantait à tue-tête et ne l’entendit même pas !
6. Papa commençait à en avoir assez… Alors il décida de s’asseoir. Et peut-être même qu’il s’endormit. Mais il se réveilla brusquement parce qu’il avait des fourmis dans les jambes…
7. Puis il se rendit compte qu’il en avait partout ! Dans les fesses, dans le nombril, dans les trous de nez ! Eh oui, ce Papa alors ! Il s’était assoupi sur une fourmilière ! Alors il en profita pour étudier les fourmis qui étaient sous lui et même sur lui.
8. Il se dit que ces fourmis si petites étaient bien braves de vouloir s’attaquer à un géant comme lui pour défendre leur famille !
9. Puis il décida d’observer les fourmis restées à terre. elles transportaient des feuilles, des brindilles, des herbes très lourdes pour reconstruire leur maison.
10. Puis il aperçut un convoi exceptionnel : c’était les ravitailleuses qui apportaient des insectes sur leur dos pour remplir de nouveau leur garde-manger : des mille-pattes, des cloportes et même un gros bousier !
11. Alors il comprit tout. Comme ça. Tout d’un coup ! Ce que Lubin lui avait dit, ce jour-là, c’était peut-être bien une manière de lui faire comprendre qu’il le trouvait brave de protéger sa famille, courageux de leur bâtir une maison et dévoué de remplir le frigo !
12. Papa était content d’avoir un fils aussi gentil et intelligent. Il décida de faire un compliment à son tour. Il s’approcha donc de Lubin et déclara :
– J’aimerais que tu sois heureux comme un arc-en-ciel.